
Ancêtre de Windows : quel est son nom ? Découvrez l’origine de ce système d’exploitation
Un écran noir, des caractères clignotants : voilà l’arène où tout a commencé. Avant l’avènement du logo multicolore et des icônes familières, l’ordinateur se résumait à une affaire de connaisseurs, de passionnés qui dialoguaient avec la machine à coups de commandes cryptiques. Ici, pas de fenêtres à déplacer, pas de clics hasardeux — juste une interface brute, sans fioritures. Et pourtant, sous cette austérité, se forgeait la révolution informatique qui allait transformer nos vies.
Ce pionnier, souvent relégué dans l’ombre de son fameux successeur, a pourtant posé les jalons de nos routines numériques. Derrière ce système, une ambition dévorante : faire sortir l’informatique du cercle fermé des experts pour la faire entrer dans chaque foyer. À l’époque, il fallait de l’audace et un brin de folie pour y croire.
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Plan de l'article
Avant Windows : comment fonctionnaient les premiers ordinateurs personnels ?
Remontons à une époque où l’ordinateur personnel relève presque du mythe. Sur le plan de travail des ingénieurs, l’Altair 8800 de MITS s’impose comme un ovni en 1975. Ce boîtier rectangulaire, animé par un processeur Intel 8080, n’a ni écran ni souris — on le pilote à l’aide de simples interrupteurs. Pas de clavier, pas de curseur, juste une poignée d’initiés capables de dialoguer avec la machine. L’ordinateur domestique vient d’ouvrir la porte, mais seuls quelques curieux osent l’emprunter.
Les premiers micro-ordinateurs se contentent d’exécuter des tâches élémentaires, gouvernées par des systèmes d’exploitation frugaux. Au sommet, CP/M, conçu par Digital Research, fait figure de pionnier avant l’ère MS-DOS. Il structure l’accès aux fichiers, optimise l’utilisation du matériel et devient l’allié privilégié des processeurs 8 bits.
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À la charnière des années 1970 et 1980, la scène s’anime :
- Apple et Steve Jobs frappent fort en 1984 avec le Macintosh, qui introduit la souris et une interface graphique séduisante.
- IBM, dès 1981, démocratise le PC et propose à Digital Research d’y greffer CP/M, dans un deal qui aurait pu changer la face de l’histoire.
Portés par cette effervescence, les systèmes d’exploitation s’affranchissent peu à peu des lignes de commande pour tendre vers une expérience plus engageante. Les premières versions de Windows ne sont encore qu’une promesse lointaine, mais dans l’ombre, l’informatique grand public prend forme — et notre quotidien numérique se prépare à basculer.
MS-DOS, l’ancêtre méconnu qui a tout changé
La révolution IBM a accouché d’un nom inattendu : MS-DOS. Derrière ce sigle, une histoire de négociation serrée, d’opportunités saisies au vol et de flair commercial. Au début des années 1980, IBM cherche désespérément un système d’exploitation pour son PC flambant neuf. Digital Research hésite, tergiverse. Microsoft, alors jeune pousse fondée par Bill Gates et Paul Allen, flaire la brèche.
La suite ressemble à un coup de poker. Microsoft rachète 86-DOS, surnommé QDOS (« Quick and Dirty Operating System ») à Seattle Computer Products. En un temps record, Microsoft le transforme en MS-DOS, un OS solide et adaptable. IBM l’adopte sous le nom de PC-DOS et le marché décolle. Le code, épuré, s’adapte à une multitude de configurations. MS-DOS devient vite le compagnon incontournable des premiers PC, ouvrant l’informatique personnelle à des milliers d’utilisateurs qui, jusque-là, n’osaient pas franchir le pas.
- Microsoft garde la main sur MS-DOS et l’ouvre à d’autres fabricants. Un choix stratégique qui propulse l’entreprise sur le devant de la scène.
- La souplesse de MS-DOS en fait la fondation technique parfaite pour la première version de Windows en 1985.
La naissance de MS-DOS change la donne. Désormais, la machine ne dicte plus sa loi : elle s’adapte. C’est la première étape vers l’interface graphique qui, bientôt, rendra l’informatique accessible au plus grand nombre.
Pourquoi Microsoft a décidé de créer Windows ?
Début des années 1980 : les systèmes d’exploitation se jouent à coups de lignes de commande — MS-DOS, PC-DOS, DR-DOS. Puis survient le séisme : Apple dévoile le Macintosh et sa nouvelle interface graphique, bousculant tous les repères. À Redmond, le constat s’impose : l’utilisateur réclame autre chose. Plus question de retenir des séquences de commandes obscures, il faut simplifier, rendre l’informatique presque évidente.
Chez Microsoft, la conviction grandit. Pour toucher le grand public, il faut changer de paradigme. Windows s’esquisse : surcouche graphique reposant encore sur MS-DOS, mais qui promet une expérience visuelle inédite. Les icônes remplacent les instructions, la souris prend le pas sur le clavier.
La compétition s’intensifie :
- Apple séduit les créatifs avec Mac OS et son interface élégante.
- Dans les coulisses, UNIX attire les experts tandis que Linux et FreeBSD pointent le bout de leur nez pour les plus aventureux.
Avec Windows, Microsoft vise grand : rendre le PC incontournable pour le plus grand nombre et damer le pion à une concurrence toujours plus innovante. La première mouture, lancée en 1985, fait tomber les barrières : la souris, les fenêtres, les icônes deviennent l’armature d’une nouvelle ère informatique.
De MS-DOS à Windows : une révolution dans l’expérience utilisateur
L’arrivée de Windows 1.0 en 1985 fait l’effet d’un coup de tonnerre. Fini la dictature du terminal, place à l’interface graphique : menus déroulants, fenêtres superposées, navigation à la souris. Pour la première fois, l’utilisateur prend les commandes, sans avoir à jongler avec un manuel de codes abscons. Inspirée du Macintosh, cette rupture ergonomique change les habitudes — et redéfinit la relation à la machine.
Les évolutions s’enchaînent. Microsoft affine encore l’expérience :
- Windows 3.0 popularise la couleur, la gestion avancée de la mémoire, et conquiert les entreprises.
- Windows 95 marque un tournant : menu Démarrer, barre des tâches, et accès Internet intégré deviennent le nouveau standard.
Le paysage logiciel s’étoffe à toute vitesse. Microsoft Office s’impose comme l’outil de référence. Des programmes natifs comme Paint ou Windows Media Player font partie du quotidien, tandis que les systèmes de fichiers FAT16, FAT32 puis NTFS boostent la gestion des données.
Avec Windows préinstallé sur la majorité des machines, son adoption explose. De Windows 98 à Windows XP, jusqu’à Windows 11, chaque version affine la relation homme-machine, tisse un écosystème logiciel mondial et scelle la domination de Microsoft sur l’informatique personnelle.
Au fil du temps, la fenêtre n’est plus une simple ouverture sur l’ordinateur : elle devient le cadre par lequel des milliards d’utilisateurs explorent, créent, et réinventent leur quotidien numérique. Qui aurait parié là-dessus, face à un écran noir et une invite de commande ?
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